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Le choc des photos
30/04/2002

Mais ça ne suffit pas à faire un mouvement politique. Ni une conscience politique. Je ne parle même pas de militantisme. Je parle de culture. De Jean Jaurès, de De Gaulle, de Marx, de Tocqueville, de ces centaines d'autres, hommes d'histoire, historiens, grandes dates, idées....
Car les "jeunes" (c'est quoi un jeune ? Suis-je encore jeune ?) ont largement contribué au succès du borgne. En allant faire du snow-board à La Plagne parce que c'était les vacances, en filant avec maman à Ibiza parce qu'il y faisait plus chaud. Les jeunes, ça n'existe pas. Les jeunes, c'est à peine un concept marketing.
Et plus l'on mettra en avant ce concept, moins on aura le courage d'aller ouvrir des livres, de faire parler les vieux profs, ceux qui, justement, ne sont plus suffisamment jeunes pour ne pas avoir lu, avoir médité.

Un combat politique, ça ne se gagne pas dans la grande rave mal-partie des défilés. Tout ça, c'est du médiatique, du Paris-Match, de l'image. On s'y amuse ? On fraternise ?
Soit.

Et après ?

Et dans 5 ans, que fera-t-on quand Lafontaine aura tué sa cigale ? Qui a des arguments ? Des projets ? Des idées à la place des beaux sentiments mâtinés d'hypocrisies notoires ?

Qui va se remettre au boulot et comprendre ce qu'est la République ? Qui va relire Rousseau ? Voltaire ?
John Travolta ?
Ah, celui-là, vous le connaissez mieux, avouez, hein... Un scientologue, médiatique, on connaît.

Pour éviter le pire, pour éviter le recommencement de ce que l'on croit mort à chaque élection depuis 1984, il suffirait que les jeunes, une fois la manif terminée, se mettent à éplucher des bouquins, des idées, des encyclopédies. Qu'ils débranchent les Playstations et autres conneries, qu'ils aillent discuter avec les voisins, qu'on trouve du contenu, du "biscuit" comme disait une prof d'à la fac d'autrefois. Il faut comprendre, interpréter, conceptualiser.

Les pieds, ça ne servira pas à grand-chose quand "ils" seront là.

Et si ça continue comme ça, "ils" y arriveront.

Grosse Fatigue
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