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glou glou

Charogne
07/11/2001

Elle est là, endormi entre les draps froissés
Ses cheveux étalés recouvrent l'oreiller
Je la regarde dormir, assis au bord du lit
En attendant que passe, cette maudite insomnie
Que voulez-vous y faire, je ne peux s'empêcher
De penser à l'avenir de ce corps allongé
Ce corps si chaud si tendre, que j'aime enlacer
Finira un beau jour par se décomposer
Cette peau délicate couverte de baisers
finira dans le temps, par se recroqueviller
Charogne elle finira, la belle et jeune beauté
Enfermant dans son sein, pour mieux les réchauffer
Des asticots bougeant sous ses chairs putréfiées
Nourrissant moult larves et mouches mordorées
Qui prendront de son corps tout ce que j'ai aimé.
Son regard si pur, ses yeux si délicats
Perdront tous leurs éclats, bouffés aux cancrelats
Et sa bouche sensuelle, perdra de son brillant
Quand de vilains cafards grouilleront entre ses dents.
De son ventre si chaud, sous les caresses osées
Jailliront des cloportes et des mille-pattes pressés
Ses jambes filiformes dont elle était si fière
Rongées jusque aux os, ne serviront plus guère.
Et comment voulez-vous quand on pense à tout ça
Pouvoir toujours aimer une fille comme celle là
Allez, c'est décidé demain j'la répudie
Et j'essaye d'en trouver une un peu moins pourrie

Le bon bonze au caramel mou
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