contre-courants
editorial
panthéon
panthécon
hypothéses
photographie
gore-bonze
chronique édifiante
Lettres du Brésil
l'ennui
fatiguisme
l'équipe
contacts
archives




glou glou

Téléobjectif
19/09/2001

Le téléobjectif est né dans les années soixante, dans les laboratoires allemands et japonais. Il a sonné le glas des autres pays dans le domaine de l'optique, car il est cher et compliqué à développer.
Le téléobjectif rapproche les choses. Au delà du 85mm, il permet de photographier des bestioles lointaines sans pour autant se faire bouffer, à condition d'être dans le sens du vent, ce qui fut le cas à New-York, pour éviter la poussière.
Le téléobjectif est un objectif pour fainéants, pour paparazzi, pour obèses. On reste loin et l'on attend, on ne prend pas de risque, on reste dans son fauteuil. S'il est intéressant dans certains cas, en particulier dans la photographie sportive ou animalière, il faudrait l'interdire partout ailleurs, en particulier lorsqu'il s'agit de montrer une ville, tant il rapproche les différents plans et nous fait croire que le type qui court au premier est proche de l'immeuble qui s'écroule au fond. On n'y reconnaît rien.
C'est souvent à cause de lui que les touristes découvrent, avec déception ou enthousiasme, que la ville qu'ils virent dans les émissions télévisées, les feuilletons, les films, les reportages, ne ressemblent en rien à l'image qu'ils en avaient. Car cette image, comprimée par le téléobjectif, est totalement fausse.
Cela est particulièrement vrai de New-York et de Manhattan. Il est presque impossible de rendre cette ville - sauf à en faire le tour par les airs - et sans doute pas à partir du sol.

Il ne reste plus que les visages des habitants, les détails de la poussière, ceux de la vie quotidienne.

Mais ceux-là sont bien plus vrais au 50 millimètres....

Emane
[En savoir plus sur l'auteur]