La loi de Murphy
30/08/2001

Lorsque j’ai vu la fille, je pensais pas à mal
On a parfois en nous des pulsions animales
Elle restait une semaine, pour faire un remplacement
Dans la boite ou j’bossais depuis déjà cinq ans
Lorsqu’elle m’a sourit, je l’ai encouragé
J’aurai pas du faire ça, puisque j’étais marié
Mais un p’tit coup d’canif dans mon contrat d’mariage
N’allait pas foutre en l’air dix ans ou j’étais sage.
Juste pour me prouver que je savais encore
Susciter le désir du sexe de l’autre bord
Et puis de toute manière ma femme n’en saurait rien.
J’ai emmené ma conquête à l’hôtel du coin
J’ai du la décevoir, car ça n’a pas marché
Je n’ai rien pu lui faire trop d’culpabilité
Il n’y avait rien à faire nous nous sommes rhabillés
Et puis il a fallu qu’elle tombe dans l’escalier
Une fracture ouverte, elle s’est mise à hurler
Le patron de l’hôtel a appelé les pompiers
Et puis police-secours les ont accompagnés
J’ai eu beau essayer, j’ai pas pu me sauver
Il a fallu fournir quelques explications
Que faisions nous ici et pour quelles raisons
« Accident du travail ? » a demandé un keuf
ricanant lourdement comme le font les gros bœufs
Et puis le lendemain de retour au bureau
Devant le D.R.H., expliquer de nouveau
Et pourquoi et comment, et c’est en souriant
Que ce bel enfoiré m’a viré sur le champ
Je suis rentré chez moi et j’ai pu constater
Que quelqu’un de ma boîte avait tout raconté
La maison était vide, il y avait juste un mot
Collé en plein milieu de la porte du frigo
« Je te quitte, c’est fini. Je ne veux plus de toi
Tu verras les détails avec mon avocat. »
Elle a tout emmené les meubles et les tableaux
Elle ne m’a laissé que cet immense frigo
Et aussi un bouquin traînant sur le tapis
J’ai regardé le titre, c’était « La loi de Murphy »

Le bon bonze au caramel mou
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